- Comment s’y rendre ? 2h d’avion depuis Paris avec Vueling ou Transavia, 1h depuis Madrid avec Ryanair ou Iberia. En général il y a des offres de dingue, 60€ AR. Il faut juste chercher un peu, surtout en dehors de juillet et août. Si vous habitez dans le sud de la France il y a des départs en ferry pour les Baléares depuis Barcelone. Cela permet de venir avec son propre véhicule. Mais attention la méditerranée peut être capricieuse, mauvais souvenir d’une traversée à Ibiza pour moi !
- Quand partir ? Je suis partie tout début octobre et c’était le bonheur. Peu de touristes, les restaurants ouverts, les hôtels vides et bon marché et l’eau à 25 degrés.
- Où dormir ? Beaucoup d’offres sur Booking. En dehors de la haute saison, les prix défient toute concurrence car les hôtels se vident et il y a vraiment beaucoup d’hôtels pour accueillir le tourisme de masse l’été (ciao tous les allemands et anglais).
- Comment rejoindre le centre-ville depuis l’aéroport ? La ligne de bus 1 avec un départ toutes les 15 minutes jusqu’à 1h du matin ou le taxi pour une 30aine d’euros.
- Quelle langue y est parlée ? Le dialecte local est le Majorquin, beaucoup parlé par les anciens, il est très proche du catalan. Mais tout le monde ou presque parle l’espagnol. Et du fait du tourisme de masse énormément de restaurants ont leurs cartes en anglais, allemand ou français et sont bilingues voir souvent trilingues.
Jour 1 – Visite de Palma et début du road trip
Pour commencer, Palma est la capitale de Majorque et elle concentre la moitié des habitants de l’île. C’est pour moi une visite obligée lors d’un road trip à Majorque. Beaucoup de monuments incroyables et une architecture pleine de charme. 1 jour entier est suffisant pour faire le tour, mais 2 jours ne sont pas de trop. Cela dépend de la durée de votre séjour, mais ne faites pas l’impasse.
Que voir ?
Premier stop au Mercat de l’Olivar, un marché couvert comme je les aime. Ca donne un premier aperçu des spécialités de la région, poissons, fruits et légumes ou tapas et des prix des produits locaux. Ensuite à 5 minutes de là, la jolie Placa Mayor. Typique des grandes places espagnoles, un incontournable dans chaque ville ou village espagnol.


Puis un peu plus bas, la jolie façade de la basilique de Sant Francesc, d’architecture gothique et les anciens bains arabes. Tout se fait très facilement à pied, c’est l’avantage de Palma, les monuments sont proches les uns des autres. Les bains sont le témoignage de la domination arabe à Majorque, le prix de l’entrée est de 2€
On arrive enfin à la Cathédrale et au Palais de l’Almudaina, les deux sont à côté. Ce sont pour moi les plus beaux monuments de la ville. Le palais royal sert encore aujourd’hui pour les cérémonies officielles du roi d’Espagne et pour ses séjours sur l’île. Il s’agit de la transformation de l’Alcazar musulman en château, ce qui lui donne cet aspect si particulier. L’entrée coute 7€, il est ouvert toute l’année.


La cathédrale quant à elle est un chef d’œuvre gothique. Elle est située au bord de la mer, elle est appelée par les mallorquins Sa Seu et par les touristes Basílica de Santa María. C’est le deuxième édifice religieux d’Espagne après la cathédrale de Séville (mon article ici). La visite coûte 8€ et donne aussi droit au musée qui jouxte la cathédrale. Compter environ 1h pour la visite. Pour la visite des terrasses il faut réserver au préalable et ce n’est possible que d’avril à octobre.
Pour conclure la journée et pour les plus motivés direction le château de Bellver à 35 minutes à pied et… ça monte, il est situé sur une colline à 112 mètres ! Sur le chemin un passage par la Lonja, un grand édifice gothique, l’ancienne bourse de la ville. L’entrée du château coute 4€ et est gratuite les dimanches. Son architecture circulaire très spéciale mérite qu’on s’y arrête (des bus y vont aussi).
Où manger ?
C’est pas tout, mais dans l’histoire où mange-t-on ?! Nous avons adoré le restaurant La Botana, un cadre enchanteur, un peu bohème et des tapas délicieuses. Pour une petite pause sur le chemin du château nous avons beaucoup aimé le cadre de l’Hostal Corona. Une superbe cour, par contre attention aux moustiques, il y en a beaucoup sur l’île. Pour diner sur le pouce ? Le café l’Antiquari, des cocktails à moins de 7€ et des tapas, salades, tartines à moins de 10€ dans un joli décor vintage.




Où dormir ?
Hostal Atlanta, 56€ pour deux avec salle de bain commune. L’hostal n’est pas situé à Palma mais à L’Arenal, la ville n’a pas grand intérêt, beaucoup d’hôtels, de casinos et de boites de nuit, le Las Vegas de l’île. Mais un bon rapport qualité-prix, la plage à 2 minutes et le bus pour Palma aussi.
Jour 2 – La côte nord-ouest de Majorque et ses jolis villages
Donc le lendemain on quitte notre hostal, direction la côte nord-ouest de Majorque, à la découverte des jolis villages de la région.
On commence le périple par le village de Valldemossa, très connu car il a été le lieu de villégiature de Chopin et de son amante George Sand. Un village dans les terres, à 400 mètres d’altitude qui offre de beaux points de vue sur l’île. A 15 minutes de là se trouve le petit port de Valldemossa, très joli mais il ne faut pas avoir froid aux yeux, ça descend à pique. Préparez le démarrage en côte !


Ensuite à 25 minutes se trouve le village de Soller 13.000 habitants, c’est le point de départ de nombreuses randonnées, il est connu pour être au cœur de la vallée des oranges. Pour les amoureux de la gastronomie c’est un peu The Place to Be. Puis encore 4 kilomètres pour découvrir l’un des plus jolis villages d’Espagne, Fornalutx, il dispose du label « Los Pueblos mas bonitos de Espana ».


Fin d’après-midi au Cap Formentor, un endroit sublime, une étroite péninsule de 12km et des falaises qui tombent à pic dans la mer. Les routes sont sinueuses et les points de vue superbes. Premier plouf rafraichissant à la Platja de Formentor, l’une des plus belles plages de l’île, à l’ombre des pins. On passe la soirée dans la ville médiévale d’Alcudia, tout au nord, il s’agit de la plus vieille ville de l’île.
Pour plus de détails sur tous ces petits villages, c’est par ici.
Où dormir ?
L’hôtel Eix Lagotel, 95€ pour 3 personnes pour un appartement avec cuisine et un hôtel 4 étoiles. Il est situé à Platja de Muro, à 15 minutes à pied de la plage. Attention, ce sont les prix hors saison.
Jour 3 – Le sud et les plus jolies calanques
Dernier jour et départ pour le sud de l’île et pour découvrir les plus jolies calanques du voyage. On fait un premier arrêt culturel au centre de l’île au Museo Etnologico del Calderes. Un vrai voyage dans le temps pour découvrir une finca (un mas espagnol) du XVIIIeme siècle. On visite la cuisine, les jardins, les terrasses, un enchantement dans un lieu très calme. Tout est mis en scène comme aux siècles passés, on a l’impression que le maitre des lieux vient de quitter la maison. Attention avec le Covid il me semble que le musée n’a pas encore réouvert.



Pause déjeuner à 10 minutes du mas, au restaurant Es Cruce. Attention ça ne paye absolument pas de mine, le restaurant est situé au bord de la route, mais les prix sont imbattables et la qualité aussi, vous pouvez gouter toutes les spécialités de l’île entre 3€ et 10€.
Puis fin d’après-midi avant de reprendre l’avion a la cala des Llombards et Caló d’es Moro, les plus belles plages que j’ai pu voir en Europe. Il y a une chouette randonnée pas trop difficile à faire pour rejoindre les deux calas à pied. Tout est expliqué ici dans mon article sur le top 5 des plages de Majorque.
En résumé j’ai adoré ce mini road-trip sur l’île, il y en a pour tous les goûts, des petits villages, des calanques incroyables, des grandes villes, des montagnes, c’est un plaisir pour les yeux et c’est assez grand pour ne pas s’ennuyer une semaine (plus grand et moins cher qu’Ibiza). Après on a le tourisme que l’on cherche, si on part en haute saison alors oui flot de touristes du nord venus faire la fête et c’est moins enchanteur.
Et les spécialités culinaires de l’île dans tout ça ?
Majorque est un vrai plaisir pour les pupilles mais aussi pour les papilles. Des restaurants en veux-tu en voilà, et des spécialités locales. Bon on trouve aussi des restaurants sans intérêt de fish & chips et d’english breakfast, mais il faut simplement passer son chemin.
La plus grande spécialité de l’île est l’ensaimada, il s’agit d’une viennoiserie à gouter au petit déjeuner, elle est élaborée à base de saindoux. Ensuite il y a aussi la coca de patata, une viennoiserie sucrée à base de … pomme de terre.
Alors en plat salé j’ai beaucoup aimé le tumbet, il s’agit de la ratatouille de Majorque. Un plat en général végétarien à base de pomme de terre et d’aubergines. La cuisine est très axée méditerranée, assez légère, beaucoup de légumes du soleil et de salades comme le trempo par exemple (tomates, poivrons verts et oignons).
Ensuite bien évidemment le riz sous toutes ses formes comme dans la région de Valence. Rappelons que l’île n’est pas très loin de Valence, les cultures sont similaires et les deux dialectes sont très proches (proches du catalan).
Et enfin vous avez aussi les escargots à la majorquine (burk) et la sobrassada (miam !), il s’agit d’un genre de chorizo à étaler sur du pain. Vous l’aurez compris, il y en a pour tous les goûts.
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